Un client directeur d’un centre d’art, une maison de 170m² avec cour à Paris ; beaucoup d’espace pour un couple dont les enfants prennent leur indépendance.
La problématique est donc de créer deux unités d’habitation indépendantes, en duplex, tout en valorisant la rareté de l’espace extérieur en contexte parisien. La maison était une sorte de « volume sandwich » : trois strates nord/sud datant de différentes époques d’extension, et une circulation verticale en façade côté cour à l’opposé de l’accès principal.

Le déplacement de l’escalier vers l’accès sur rue a permis d’orienter le rez-de-chaussée vers la cour et de minimiser les circulations communes. Ensuite l’extension sous forme de véranda est remplacée par un volume en L générant un patio. La lumière rentre donc à nouveau dans le volume central du rez-de-chaussée et les espaces donnant sur l’extérieur sont démultipliés. Le rez-de-chaussée devient ainsi un niveau plein de richesse par sa lumière et la transparence des baies du patio qui unifie ses espaces.
L’escalier principal est attribué au duplex haut afin d’accentuer la sensation de vivre dans une maison.
Un clin d’œil au maitre d’ouvrage sensible aux artistes monochromatique est ensuite décliné pour l’aménagement intérieur, le patio et la réhabilitation de la façade sur cour. Celle-ci joue sur le thème du tableau et du cadre avec l’insertion de précadres en saillie des baies existantes, et une couvertine soulignant le décroché de façade présent. Le principe est retourné sur la toiture du volume en L autour du patio, mais muté en cadres plantés. Le vitrage ou la végétation minent des tableaux variables. Une ligne noire vient souligner le cadre des grandes baies du patio.

L’opposition des deux monochromes, noir et blanc se poursuit à l’intérieur, avec un linéaire rangement/bibliothèque occulté en partie par des panneaux coulissants servant à l’accrochage des tableaux.